mercredi 21 mars 2007

La plus tendue : la MUGI

En trainant sur le web, l'air de rien, j'ai repéré un site dont la qualité ne m'a pas laissé indifférent : http://www.mugi.co.uk/. Des plans aux conseils prodigués, tout est clair et limpide !
La Mugi avec son faux air de chasseur furtif a très rapidement titillé mon insatiable besoin de fabriquer un truc qui vole. Dans un premier temps, je suis un peu refroidi par le prix que coûtent les plaques de polyproylène alvéolaire (PPA). Je laisse donc en suspens ce projet car même en France, ce matériau est difficile à trouver en 2mm d'épaisseur.

Les mois passent et c'est en rendant visite à mon père, qui retape une maison, que je suis tombé sur un trésor! Imaginez que son menuisier lui a fabriqué et posé un superbe escalier en bois d'arbre et, pour protéger les marches en attendant la fin des travaux, les a recouvertes de PPA en feuilles de 80x40cm en 2mm d'épaisseur !!! Me voici donc en possession de 4 feuilles et de quelques chutes, de quoi fabriquer au moins 2 Mugi.

Je jette un oeil au matériel nécessaire pour en monter une et je compare à la liste de ce que je possède. Bonne nouvelle, si je démonte la Toro et la Zaile 92, il ne me manque qu'un récepteur et un pack d'accu LIPO... Bon, on verra à Noël.

Noël arrive et, après moultes négociations avec ma chère et tendre (qui connait très bien le Père Noël), je trouve dans mes petits souliers les bricoles qui me manquent.

Le début de la fabrication coïncide avec une leçon de mathématiques que ma petite dernière doit réviser : tracer des segments avec une règle !

- "Viens me voir, ma petite Louna, on va faire de la géométrie appliquée !"
- "C'est quoi ?"
- "Et bien tu vas m'aider à fabriquer un avion..."
- "Ouais, trop bien !"
- "... et en même temps tu vas réviser ta leçon de mathématiques !"
- "..."
- "Quoi, ça ne te fais pas plaisir de bricoler avec Papa ?"
- "Ca ne serait pas un moyen détourné de fabriquer encore une aile volante tout en faisant croire à Maman que c'est un exercice à vocation pédagogique ? La démarche me paraît un peu grossière et j'ai peur que Maman s'en rende compte. Cependant, il se trouve que je n'ai rien à faire cette après-midi et que je t'aime bien alors, si tu veux, je vais plaider ta cause en ayant l'air enthousiaste tout en bricolant."

Elle a 7 ans mais elle est vachement précoce...

On rassemble le matériel : un réglet, un feutre, une règle en aluminium, un cutter, un plioir et une planche de découpe.
Les plans sont imprimés, c'est Louna qui se charge du tracé et du pliage, je m'occupe de la découpe et du collage.
Les images suivantes le prouvent, on a toujours besoin d'un plus petit que soit.

(Louna a mesuré et tracé toutes les lignes de pliage et de découpe)
(découpe du silencieux, étant donné le hurlement du moteur, on se demande ce que ça serait sans cette découpe)(Non Louna, tu ne peux pas te servir du cutter)
(découpe de toutes les pièces que Louna a tracées)
(Regardez comme elle s'applique pour plier le renfort du nez)
(je n'ai plus qu'à découper le superflu)
(collage du renfort intérieur avec de la néoprène jaune... à éviter, c'est moche comme tout !)
(mise en place des servos 9g GWS naro hp+bb)
(encollage du bord de fuite, avec de la néoprène transparente, avant le pliage)
(pliage et mise sous presse, on s'arrête là pour aujourd'hui.)
(au petit matin, on se rend compte qu'une légère assymétrie est apparue au moment du serrage, tant pis !)
(collage de la pièce centrale qui servira de trappe d'accès ensuite)
(mise en place des dérives)
(il ne lui manque plus qu'un moteur. Elle a une allure d'enfer !)

(TADAAAAA ! un permax 400 en 6V et un hélice 4.75x5.25, ça va hurler !)(On ne se lasse pas de la regarder)

Voilà, elle est opérationnelle ! Nous sommes très fier du travail que nous avons accompli et, par acquis de conscience, je décide d'immortaliser l'instant avant d'aller l'essayer avec Fred au stade, il est 13H55.

Il est maintenant 14H34 et je rentre quelque peu dépité : dans un duel polypropylène/pelouse, le sol du stade est sorti vainqueur. Je laisserai à Fred le soin de vous exposer les circonstances du crash car je n'ai pas créé ce blog pour pourrir les copains qui pilotent comme des manches (même si vraiment il y a des fois où...). Toujours est-il, après un contact à pleine vitesse (si, si, Fred, tu étais à fond en piqué, j'ai la bande son.) avec le sol, l'aile est un peu, comment dire, fripée, froissée ou peut-être pliée.
(ne pleure pas Louna, on va la réparer)
Une déchirure est apparue sur le bord d'attaque juste après le renfort du nez ainsi qu'une série de plis un peu partout. Dans l'ensemble, l'aile a conservé sa forme ce qui me fait dire que ce modèle est plutôt costaud (fallait voir la vitesse à laquelle elle est rentrée dans le sol !). Par contre, l'accu Lipo était aux premières loges et n'a pas vraiment apprécié : des plis et une vilaine boursouflure lorsqu'il est chaud. Il va bien finir par me péter à la tronche !

A la décharge de Fred, le débattement en profondeur était un peu faible. C'est maintenant un problème réglé et l'aile est un vrai plaisir à piloter même si elle fait grimper l'adrénaline à cause de sa vitesse et de sa réactivité.
Les trajectoires sont tendues et le hurlement du permax 400 est un vrai régal ! Le taux de vrille est impressionnant, par contre je suis un peu déçu par la trop grande amplitude du looping et par le vol dos qui la fait ressembler à un funambule sur un fil avec des rafales de vent.
A noter que c'est définitivement une aile de vitesse et que, pour l'instant, je ne changerai pas le moteur pour un brushless : sur le site, elle est décrite comme étant un "spaceship" et je préfère la garder en visuel et voler sous les nuages !
Les estimations des concepteurs de la Mugi concernant le temps de vol sont en-dessous de la vérité et c'est tout à leur honneur. Elle évolue pendant plus d'une demi-heure à un rythme soutenu et je suis allé jusqu'à 40 min lors des prises de vues pour la vidéo ci-dessous.



Ce qu'il faut en retenir :
- C'est un modèle peu coûteux (si on trouve des plaques de PPA sur un chantier ;-)) et robuste (pas vrai, Fred ?)
- Un gros pack d'accu sert au centrage de l'aile, le mien pèse 160 grammes et j'ai rajouté 10 grammes de plomb à l'avant.
- L'accu dans le nez n'est pas protégé d'un choc frontal, pour l'instant, je n'ai pas de solution... à part ne pas s'écraser sur le nez !
- Prévoyez des débattements assez grands quitte à n'en utiliser qu'une plage, il vaut mieux en avoir plus que pas assez pour pouvoir faire des réglages ensuite.
- Si vous passez les commandes à un pote, dites-lui d'abord de ne pas voler en piqué à plein gaz ;-D

dimanche 4 mars 2007

L'espoir renaît : la Noname

Après avoir emmené la Toro à la dune du Pyla par grand vent, je suis retourné à mes premières amours : le vol de pente. Le plaisir de voler sans utiliser le moteur, de surfer sur les courants d'air pour grapiller quelques mètres d'altitude, bref, une sensation à part !
La providence a frappé à ma porte sous la forme d'une aile vendue sur ebay. En effet, pour 15 euros, une personne vendait une réplique d'une aile aux qualités de vol exceptionnelles : la mini weasel.
Ceux qui ont vu, comme moi, des vidéos de cette aile savent à quel point elle est redoutable et surtout très compacte (60 cm d'envergure pour 150 g). J'ai donc enchéri afin d'acquérir une paire de noyaux d'aile et 2 plaques de balsa mais pas de plan de montage...
Je me suis donc débrouillé comme j'ai pu et je me suis petit à petit écarté de la mini weasel par la force des choses. Au bout de quelques heures de travaux est née la ... "No name" parce que je ne lui ai pas trouvé de nom !

Je l'ai tout de suite équipée pour le lancer au bungee car je sais Ô combien le vent se joue de moi lorsque j'essaye de voler dans ses courants !

(les noyaux ont été assemblés à la colle PU et l'emplacement des servos réalisés au cutter)
(Un jonc de carbone de 3mm de diamètre sert de longeron, super efficace !)
(Le fuselage en EPP est creusé pour accueillir l'accu et le récepteur)
(du scotch renforcé sur le bord d'attaque, le bord de fuite et le longeron. A noter un fil d'antenne a été intégré avant l'entoilage)
(la même côté verso)
(le recto après entoilage au scotch super fin de chez windrider)
(le verdict de la balance après entoilage de l'aile : 62 grammes !)
(mise en place du fuselage entoilé au scotch renforcé)
(85 grammes à la pesée : 23 grammes en plus ! Je ne pensais pas que ça pèserait autant...)
(mise en place des ailerons en balsa de 3 mm d'épaisseur)
(côté verso)
(détail de la tringlerie)
(à l'origine, elle comportait 2 dérives récupérées sur la minibee. Par la suite, pour des raisons d'encombrement, je n'en ai laissé qu'une en position centrale.)
(on peut voir le crochet pour le lancement au bungee.)
(pesée finale : 154 grammes dont 15 de plomb sur le nez. J'aurais pu grapiller quelques grammes en utilisant du carbone pour la tringlerie et en réduisant la taille du crochet de lancement)

Le résultat est surprenant ! Au bungee, elle part comme une bombe et sa réactivité nous a obligé à faire preuve d'un peu plus de finesse sur les commandes. En vol de pente, elle est très stable mais vive, le vol dos est une rigolade et la voltige de base passe très bien.



Ce qu'il faut en retenir :
- léger, il faut faire léger. Vu la taille de cette aile, il faut tout monter léger car la charge ailaire est plutôt importante.
- doucement au début ! si vous lancez au bungee (à l'élastique), commencez par des petits lancers où votre élastique ne sera que partiellement tendu. Pourquoi ? Parce qu'à pleine tension, votre aile s'envole à plus de 100 km/h et qu'une petite erreur de réglage ou de pilotage se traduira inévitablement par un crash. Qu'est-ce que c'est drôle, d'ailleurs, de voir son aile se planter dans le sol avant même de s'être envolée...
- au neutre les ailerons ! Pour le lancer au bungee, il est important d'avoir les ailerons au neutre sinon vous risquez soit de vous la prendre dans la tronche à l'issue d'un looping à près de 100 km/h, soit de la planter dans le sol !
- Mettez le prix qu'il faut dans les servomoteurs ! Je l'ai déjà dit mais je le répète, il vaut mieux payer des servomoteurs un peu plus cher afin de s'assurer la qualité, la rapidité et la robustesse de ceux-ci (personnellement, j'ai cassé 2 paires de servos avant d'en mettre des bons.

samedi 3 mars 2007

L'indomptable : La Zaile 92

Après m'être honteusement acoquiné avec une aile chinoise, et une fois notre union bien consommée, je me suis senti attiré par une version plus petite et donc plus maniable de ma ZAile 140.
J'ai donc commandé une paire de noyaux d'aile de Zaile 92 et ce sera certainement mon dernier achat chez Zsysteme étant donné l'accueil téléphonique auquel j'ai eu droit cette fois-là. Un vent de mauvaise humeur suivi d'une bourrasque de mépris pour le petit bricolo que je suis ont soufflé chez ce spécialiste du vol de pente et m'ont bien refroidi.
Qu'à cela ne tienne, les noyaux sont commandés, je les monterai tout seul comme un grand !
Un renfort de carbone, une paire de servo de 9g, un speed 400, une gunther blanche et c'est parti !
(Les noyaux d'aile sont collés à la colle PU)(un jonc carbone de 3 mm pour le longeron)
(mise en place des servos sg90 de 9g)
(détail de la tringlerie)
(une carte téléphonique pour faire le guignol, pas l'andouille)
(le récepteur, la variateur, le pack d'accus et le speed 400)
(l'engin recto...)
(... et verso !)

WOUALALA ! OOOOOH ! AAAAAAH ! OUPS ! C'est à peu près ce que l'on arrive à prononcer entre deux apnées.
C'est vif, très vif, ça se tortille dans tous les sens et ça ne pardonne rien du tout ! Bon, le centrage y est peut-être pour quelque chose... Sans parler de l'autonomie d'environ 5 min !



Notre niveau de pilotage est insuffisant pour piloter sereinement ce truc-là, on va donc diminuer la vitesse et augmenter le couple en montant un moteur type 370 réducté 5:1 et une hélice Slimprop 8x6.

Au premier vol, ça semble être beaucoup mieux mais l'aile à une sérieuse tendance à engager sur des boucles serrées. Il faut rester en altitude pour la prendre en main et, même là, on se fait surprendre par sa vitesse de descente.
En plus, des parasites électriques perturbent la réception, causant des crash à répétition. On met ça sur le dos du variateur et on range tout. Fin de l'histoire.



Ce que l'on doit en retenir :
- du couple s'il vous plait ! Un moteur réducté permet de gagner en couple ce qui signifie que l'on va pouvoir monter une "grande" hélice (8x5, 8x6, 9x4.5) et lorsque l'on met les gaz, l'aile bénéficiera d'une très bonne accélération (ce qui permet parfois de sortir de situations difficiles). Un moteur en prise directe monté avec une petite hélice (5x5, 6x6, 4.75x5.25) va avoir une vitesse de pointe beaucoup plus élevée mais l'accélération sera moins importante. Si vous ne maîtrisez pas votre aile, volez réducté !
- idem pour le brushless. Un moteur avec un KV (nombre de tours par Volts) plutôt bas vous permettra de monter une grande hélice sans réducteur et avec un meilleur rendement. Alors qu'un moteur avec un KV élevé vous permettra de monter une petite hélice pour la vitesse (Attention, ça peut aller très très vite !).
- Centrez, ça peut servir. Une aile centrée trop arrière est plus vive et demande beauccoup de doigté pour la manoeuvrer. A mon humble avis, pour débuter, il vaut mieux qu'une aile soit légèrement "avant" qu'un tout petit peu "arrière" ;-)

Pour info, la Zaile 92 fut démontée puis remontée pour le vol de pente. J'attends toujours le vent...

vendredi 2 mars 2007

La pire de toutes : la Minibee

J'ai dit que nous mettrions toutes nos expériences sur ce site. Toutes, même les plus honteuses.
Alors que mes deux collègues s'éclataient avec leur Toro 300 et que le vent refusait de porter dans les nuées ma Zaile 140, je négociais avec ma chère et tendre l'achat d'une aile de taille équivalente que la Toro mais un peu moins chère : La minibeurk, pardon, la Minibee.

Tout content de trouver cette aile sur Internet à prix défiant toute concurrence, je la commande en même temps qu'un moteur réducté 5:1 et un hélice 8x5. Je reçois le colis 3 semaines plus tard, tout excité que je suis à l'idée d'aller fendre les airs avec mes camarades de jeux. J'ouvre le paquet. C'est tout mimi, il y a tout ce qu'il faut pour monter la ptite nainaile.
En deux jours, elle est prête toute entoilée au scotch rouge et j'appelle mes copains pour aller voler. Allez, c'est parti ! Je lance, je fais une boucle, j'essaie de régler la bête qui se montre un peu rebelle à mes ordres. Je prends un peu d'altitude, je tente quelques figures d'acrobatie et là, beurk beurk beurk ! C'est quoi ce truc ? Ca n'avance pas (moteur type 370 en direct avec une hélice 5x5), la vrille est laborieuse et le looping ne ressemble pas vraiment à une figure conventionnelle. La seule chose qu'elle fasse bien, c'est le vol en pallier !

Méga grosse déception ! Lorsque je vois les deux TORO 300 qui virevoltent autour de moi, je sens la frustration prendre peu à peu le contrôle de mon corps et paralyser mes réflexes. Mon oeil est attiré par la TORO de Fred qui grimpe dans les cieux en faisant des voltes et des cabrioles et j'en oublie de regarder la trajectoire de ma Minibee qui percute le sol plutôt violemment. Résultat : moteur arraché avec une partie de son support.
C'est la bave aux lèvres que je rentre chez moi, la frustration ayant laissé place à sa soeur la rage.

Il me faut quelques temps et quelques litres de bières pour accepter mon échec et reprendre les choses en main. Peut-être est-ce que la motorisation n'est pas adaptée à ce que je veux en faire ? Soit, je passe au moteur réducté. Après quelques modifications, je tente un vol et malheureusement, je suis obligé d'admettre que ça vient de l'aile. C'est une brique, faite pour voler vite avec très peu d'autonomie... Au placard !



Ce qu'il faut en retenir :
- Si vos potes ont trouvé un aile volante super géniale et que vous l'avez essayée, n'en cherchez pas une autre ! Il n'y a rien de mieux que de pouvoir tester un modèle par soi-même et aucun fabricant d'aile ne vous dira que la sienne vole comme une m...e !
- Le ramage ne se rapporte pas au plumage : ça n'est pas parce qu'une aile vous paraît jolie qu'elle vole bien, ou qu'elle est adaptée à vos attentes. Posez des questions sur les forums, d'autres pigeons se seront certainement fait avoir avant vous...

Pour terminer, peut-être que pour le débutant que j'étais à l'époque cette aile était trop pointue. J'avoue l'avoir donnée à un copain débutant (Salut Pierre !) mais plus ça va, plus je me dit qu'elle risque de le dégouter de l'aéromodélisme. En attendant, je lui ai prêté la Toro 300 pour qu'il voit ce que c'est qu'une aile volante bien conçue et aussi pour me donner bonne conscience ;-)

jeudi 1 mars 2007

La plus majestueuse : la ZAile 140

Alors que mes deux compères choisissaient la voie de la motorisation, je m'entêtais sur le vol de pente... sans pente !
Pour m'aider à prendre conscience de l'impasse dans laquelle je m'engageais, Fred & Yay m'offrirent une paire de noyaux d'aile de ZAile 140 (je les remercie encore au passage).
J'ai tenté de la construire en version démontable car 1m40 d'envergure, ça ne rentrait pas dans ma 306. L'inconvénient, c'est que j'ai terriblement alourdi la bête (près de 900g) en utilisant des matériaux pas spécialement légers : un scotch renforcé de chez Bricomarché, de la colle PolyUréthane plutôt que de la cyano, un tube PVC pour faire le logement du longeron carbone, du coroplast 3 mm pour les ailerons et les dérives... Bref, plein de points sur lesquels j'aurais pu facilement gagner 200g.
Les premiers vols s'effectuèrent au bungee car, croyez-moi si vous le voulez, le vent s'est arrêté de souffler dans toute la Bavière (lieu de mes congés à cette époque) le jour où elle fut terminée, c'est l'histoire de ma vie...
Il m'a fallu quelques temps, et quelques échecs, pour admettre que jamais je n'arriverai à la faire voler en vol de pente. Je l'ai emmenée en Allemagne, dans les Pyrénées, sur la côte Atlantique, et jamais le vent n'a été au rendez-vous... Elle fut rencardée en haut de l'armoire en attendant des jours meilleurs.
Ceux-ci vinrent, un an plus tard, sous la forme d'un moteur brushless asiatique au KV de 1300 tr/V, une hélice 8x5, un contrôleur 30A et un pack d'accu LIPO de 1000 mAH. Me voici en possession d'un motoplaneur tout à fait honorable bien que manquant un peu de réactivité : les ailerons full span en coroplast sont pilotés par des servomoteurs de 20 grammes relativement lents et ayant peu de couple.


Le point positif, c'est qu'elle a un vol majestueux, tout en douceur et que, vu son envergure, elle n'est pas sensible aux rafales de vent.
Le moteur permet d'aller chercher des pompes sans difficulté et il m'est arrivé d'aller voler avec un couple de milans noirs jusqu'à une altitude que je ne pensais pas possible d'atteindre. Sur ce vol, l'autonomie fut d'un peu plus de 20 minutes et mes cervicales s'en souviennent encore...



Ce qu'il faut retenir :
- Allégez, Allégez, il en restera toujours quelque chose ! Essayez de gagner du poids sur tout ce que vous pouvez, vous augmenterez votre autonomie
- Tout sur l'avant ! Sur une aile volante, le moindre gramme excendentaire sur les ailerons se traduit par le double, le triple ou le quadruple à mettre en plomb sur le nez. Donc, placez le poids le plus possible sur l'avant de votre aile.
- Mettez le prix qu'il faut dans vos servomoteurs. C'est facile à dire mais il n'y a rien de plus frustrant qu'une aile qui réagit mollement et dont il faut changer les servomoteurs au premier crash pour cause de pignon édenté...

En résumé, s'il n'y a pas de vent chez vous, la version motorisée est très agréable et même très relaxante (Taux d'adrénaline proche de 0%). Si vous avez un véhicule utilitaire, son encombrement (1m40) ne vous dérangera pas mais dans le cas contraire, la version démontable sera incontournable. Pensez à bien choisir vos matériaux ;-)